sábado, 11 de julio de 2009

JE SUIS CONTENT D'AVOIR TANT AIMÉ

Je suis content d’avoir tant aimé,
d’être si souvent arrivé aux confins des baisers,
content d’avoir étreints pendant les nuits
enveloppés dans les vapeurs du silence
la vie luxurieuse de la chair et du feu,
la splendide et folle passion des mots.
Content de me lever un matin,
les pupilles humides tachées par amour.

Ce fut un siècle de folie, nous avons grandi dans toutes les directions,
haine et amour sont devenus gigantesques,
la pauvreté est arrivée jusqu’à la richesse,
la bêtise et la belle folie ont peuplé les monastères,
les maladies que l’amour a produit
sont arrivées jusqu’à l’âme peuplant les silences,
dans son désir de mourir, l’homme a inventé les virus
qui attaquent, avec ferveur, la pensée.

Ensuite, il faut le dire,
dans le cœur de la musique
ce siècle, la guitare s’est brisée,
le violon des guerres fut lamentation qui,
volant jusqu’aux cieux,
atteignait la douleur.

La trompette fut hurlement et le hurlement, chant,
même le saxo bramait un peu de pitié.
Il y eut, ce siècle, des tambours de folie,
qui explosaient en sonnant comme des sphères de lumière.

de MIGUEL OSCAR MENASSA

No hay comentarios:

Publicar un comentario